Une brève histoire de la technologie ou comment l’internet des objet va se terminer et la tech disparaître tant qu’on y est :)

Au début… était le néant…

 

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Et en 1990,

99,99% de la population mondiale n’était pas connectée.

Nous commencions à avoir dans notre quotidien de manière assez aisée des ordinateurs mais ils n’étaient pas systématiquement équipés d’imprimante voir de lecteur de disquette alors envoyer un mail et échanger avec l’autre était impensable ou du moins inaccessible…

Puis en 1995,

En Occident, internet a commencé à se diffuser dans les entreprises et parfois dans les foyers.

C’était cher et pas toujours fiable mais avec un ordinateur on pouvait recevoir des emails et des notifications.

10 ans plus tard, nous sommes rentrés dans l’âge du mobile, des smartphones grands publics commencent à apparaître dans les boutiques, c’est le HTC équipé de windows mobile et de la connexion… et la connexion, c’est par exemple le Nabaztag lancé en 2005 par la société Violet.

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Violet avait à l’époque l’intention de connecter d’abord un lapin puis tout le reste…

Ils ont connecté un lapin, les autres ont connecté le reste.

Il sera suivi rapidement par les ordinateurs réellement portables et réellement autonomes (presque 3 heures théoriques) et les tablettes.

Nous disposions donc il y a dix ans de 3 objets connectés sur lesquels tout était envoyé en même temps et sans discernement de lieu et d’environnement, aussi bien les mails, les spams ou les notifications, sur tous les objets à notre disposition.

En tant qu’utilisateurs, nous devions donc interagir avec l’ensemble de ces appareils pour traiter la même information…

2015… beaucoup considèrent que ceux sont les vrais débuts de l’internet des objets.

En plus des trois objets précédents (ordinateurs, tablettes, smartphone) , on peut se connecter à sa balance, sa brosse à dent, sa fourchette, son bracelet pour le sport, sa montre, ses ampoules chez soi, son thermostat et son détecteur de fumée…etc…etc.

On prend aujourd’hui un objet usuel et on rajoute de la connectivité et des capteurs… même sur les plantes vertes.

On prend des bracelets et on leur fait compter les pas et le sommeil… le premier problème, c’est que cela n’intéresse presque personne au bout de trois mois et les objets sont remisés… on est dans l’internet des objets offerts à Noël ou pour l’anniversaire… cela ne durera pas car :

(A)

1. Il faut acheter un objet pour chacun de nos besoins,

2. Il faut à chaque fois apprendre à s’en servir,

3. Chacun coûte entre 50 & 200 €uros,

4. Il faut tous les charger tous les n jours (dans le meilleur des cas),

5. Il faut les connecter et synchroniser l’ensemble des données qu’ils sont susceptibles de collecter et/ou d’analyser,

6. Le personnaliser,

7. Le reprogrammer quand nos habitudes changent,

Et…

8. Ecouter ses alertes.

Et donc la conséquence de ce dernier point est que les mieux équipés d’entre nous peuvent aussi recevoir aujourd’hui dans une même journée des informations disparates d’une dizaine d’objets, informations qu’il faut assimiler et à partir desquelles il faut réagir ou pas.

(B) Et donc

On commence à voir des personnes victimes d’addictions technologiques (on ne peut plus se passer du vide d’information) et 90% des personnes équipées d’un smartphone peuvent ressentir des vibrations fantômes… par exemple.

On ne parle pas encore de ceux qui ont une Apple Watch au poignet.

N’importe quoi, n’importe quand, l’information est accessible et si par malheur on n’a plus de réseau, c’est la tachycardie et l’angoisse…tout doit être disponible, immédiatement.

C’est aussi une certaine addiction à la connaissabilité, on ne peut pas ne pas savoir, c’est google, wikipédia, Snowden ou le métro dans Rennes ou Paris dont on affiche en temps réel la situation géographique même si il n’arrivera pas plus vite… avant on s’en passait, aujourd’hui on ne s’en passe plus.

On vit dans un monde où l’inconnu est de moins en moins toléré et là aussi tout est concerné, tout doit être connu et disponible, facilement… les objets connectés contribue à cela.

Il faut aussi admettre que faire un objet connecté aujourd’hui est assez banal.

La technologie existe et est bien maîtrisée, il y a des interfaces, les réseaux fonctionnent, le cloud et les capteurs aussi, l’écosystème est en place.

La technologie est disponible, fiable et pas chère.

Pourtant GFK, le n°1 américain en terme d’études et de prévisions dans le secteur des objets connectés, prévoit qu’en 2020, nous serons en France connectés à 30 objets dans nos foyers…

http://www.proximamobile.fr/article/france-plus-de-30-objets-connectes-par-foyer-en-2020

(C) Et en 2025, on prévoit dans les foyers Européens et Américains jusqu’à 350 objets connectés, voir 500…

Mis en schéma, cela donne cela :

clip_image006Pour dire quoi ?

Un humain :

1. ne peut interagir avec 15, 30, 100 objets +/- en même temps,

2. et même si il le pouvait, il ne le souhaite pas…

Cette croissance exponentielle est ingérable et non souhaitable car l’objet ne rend pas service dans ce cas il avilisse…

3. aujourd’hui, un objet connecté, c’est une télécommande des années 80.

Comme ils ne sont pas encore suffisamment interopérable, il faut autant d’application et/ou de mode de commande qu’il y a d’objet ou de série d’objet par marque… à la sortie, on s’y perd.

4. L’objet est aussi un perroquet, il reproduit à distance ce qu’on lui a appris : il mesure et restitue.

5. on fait, on saisit, on rapporte… problème de motivation et de continuité des actes.

6. L’objet capte et rapporte la donnée captée.

Et ces données, ces informations sont sporadiques, peu nuancées, subjectives selon la personne qui saisit ou programme et concerne un nombre limité d’utilisateurs motivés.

On est dans un monde de peu de datas !!!, relevées mécaniquement où l’appareil est esclave, il reçoit plus qu’il ne donne.

La solution…s’effacer et créer du service.

Demain :

1. les flux et la collecte seront continus, les informations détaillées, calibrées et uniformes et donc les fonctions enrichies et concerneront une vaste population pour moins d’efforts nécessaires.

2. L’appareil restituera plus qu’il ne recevra, l’avilissement s’estompera puis disparaîtra.

3. Relation client : vous promettez, vous démontrez,

Réduction de la distance client/fournisseur en permanence avec partage d’expérience : l’utilisateur témoigne et le fournisseur devient aussi un expert avec une obligation de moyen et résultat… fidélisation et capture du client.

4. Caméléonisation : un objet prend plusieurs formes, fonctions et usages.

Cas du smartphone => phone, app photo, ipod, gameboy.

5. l’objet ne sollicitera plus son propriétaire inutilement mais sera capable de « ressentir » et réagir en fonction (c’est le « context awerness ») pour rendre à l’humain le service qu’il attend de son objet pour que lui, l’humain, puisse se concentrer sur l’essentiel…

C’est le smartphone qui ne sonnera plus pendant la réunion car il saura que son propriétaire est en réunion,

C’est la maison qui se chauffera seule car elle comprendra que dehors il fait plus froid que prévu et que pour maintenir la température de confort à l’intérieur il faut gérer au mieux les radiateurs… sans que l’humain ait à intervenir…

C’est la voiture qui se conduira seule dans des conditions de sécurité renforcée,

C’est le robot qui assistera les personnes les plus dépendantes pour que ces dernières

L’internet des objets sera la troisième vague de connexion après l’internet, la première forme de liaison « statique », la mobilité, voilà la connexion qui va connaître dans les années à venir et de manière encore plus rapide que le développement du nombre d’objet, ce que nous avons connu par le passé avec l’électricité…

Au départ l’électricité, il y a 150 ans, était compliquée à produire, à fournir, elle n’arrivait pas partout (en France, l’approvisionnement est arrivé sur l’ensemble du territoire quelques années après la seconde guerre Mondiale), elle était chère et peu fiable, les coupures étaient nombreuses et toujours au plus mauvais moment.

En plus, cela pouvait être dangereux (on ne devait pas mettre les doigts dans des prises qui n’étaient pas protégées), l’électricité pouvait être source d’incendie régulièrement…

Aujourd’hui, l’électricité est une énergie bon marché, qui a su s’effacer, qui peut sauver des vies, qui est facteur de progrès… des cœurs usés battent encore grâce à des pacemakers qui fonctionnent sur piles…

Ce sera pareil pour l’internet des objets… les objets connectés nous accompagneront de la manière la plus naturelle qui soit en s’effaçant… et cela grâce à l’intelligence que l’on va mettre dans ces objets… et les services que l’on va développer autour.

On va alors connecter non plus les objets mais les expériences, on ne fera plus appel à l’attention de l’utilisateur qui est une ressource rare (plus de batterie, plus de bouton, plus de sollicitations inutiles mais de la restitution permanente) et l’objet s’adaptera aux gestes, à l’environnement.

On va passer de l’usage des machines (des terminaux qui sont des points de passage) à l’internet de la vie : l’humain vit et la machine s’adapte et fait.

« La technologie devrait s’occuper des travaux difficiles pour permettre aux gens de faire les choses qui les rendent véritablement heureux. »

Larry PAGE, ex PDG de Google, PDG d’Alphabet

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Qu’est-ce cela implique pour nous les Hommes ?

Tout d’abord l’internet ne va pas s’éteindre et la technologie disparaître, cela ne veut rien dire…

Au contraire, tout cela va se renforcer mais s’effacer…

Nous allons voir se développer encore plus vite tout plein de petits objets qui s’insèreront dans la vie quotidienne des gens et s’adapteront à leur environnement.

Il y aura une disparition à terme de la plupart des interactions homme/machine, en s’effaçant les objets gagneront en intelligence et capacité à réagir à une situation et un environnement donné.

L’objet ne sera plus esclave et esclavagiste mais sera l’origine d’un effet levier pour rendre le monde de l’Homme meilleur.

On va passer de ça…

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A ça…

pub bouton darty

(40 000 unités vendus de novembre 2014 à la fin de l’été 2015)

Puis à ça…

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On est passé en 30 ans de l’arrivée d’objet toujours plus puissant dont nous découvrions ou créions les usages mais souvent moches à une innombrable armada d’objets connectés aux designs toujours plus travaillés, aux usages en plein développement avec des technologies toujours plus puissantes.

On est passé de la technologie-produit et parfois design au design-produit/services-technologies.

Aujourd’hui Apple ne communique plus sur les spécifications techniques de ces nouveaux produits…

Les particuliers ont aujourd’hui à leur disposition des centaines d’objets connectés… de moins en moins cher et de plus en plus simple à mettre en œuvre…

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Le problème de cette offre est que la plupart du temps :

1. elle gère les angoisses du quotidien :

1. suis-je en bonne santé ?

2. vais-je être malade ou pas ?

3. suis-je bien protégé (alarme et/ou caméra qui en plus sont très intrusive et facilement piratable…).

2. elle gère les angoisses de manière froide : des courbes de poids, des tas de données (heures de sommeil, pas, calories, rythme cardiaque, des températures…etc.).

Or aujourd’hui les 2 usages principaux du numériques sont à fortes charges émotionnelles et tournent autour de la distraction…

C’est la consommation de contenus (TV, jeux, vidéos, livres, presses).

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Et les achats : contrairement aux courses du samedi au Super U du coin, on va plutôt sur Amazon, Ventes privées, Zalando pour des achats plaisirs et non contraints (<> boîte de petits pois ou pire le javel WC).

Et tout cela

(1) avec une part prépondérante de social… on va chercher des avis, on vante le produit que l’on vient d’acheter, on « copine » avec les leaders d’opinion…

Enjoy Phoenix sur Youtubre c’est plein de millions de followers et elle en profite à chaque vidéo pour vous vendre le dernier produit de beauté ou le dernier bouquin d’ados…

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et de plus en plus avec le smartphone ou la tablette qui sont les doudous des grands… un doudou que l’on aime de + en + parce qu’on le personnalise et qu’il permet les communications et échanges perso et ou privé…

Le problème aujourd’hui c’est que les objets connectés ne fournissent pas cette adrénaline émotionnelle et c’est le prochain défi.

Un Fitbit qui compte les pas ou le sommeil… au bout de 3 mois ce n’est plus drôle…

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Et en plus ce n’est pas toujours beau…

On a aussi les objets pour retrouver ces clés…

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Ce n’est pas toujours fiable, ce n’est pas toujours beau et c’est encore une angoisse à gérer…

Par contre on commence à voir arriver sur le marché des bracelets pour gérer son bronzage…

 

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Là on commence à entrevoir une forte valeur émotionnelle car le bracelet commence à être designé et l’usage est axé sur notre apparence…

Et en terme d’émotion pure on a les lunettes REMEE pour contrôler l’issu de ses rêves… !!!

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On peut parler aussi des brosses à dent connectées avec la gamification du brossage (compet entre parents et enfants par ex)…etc…etc.

On voit bien au travers de ces quelques exemples que l’écosystème des objets connectés, composés comme nous l’avons auparavant de capteurs, sont des objets mono-application associés souvent à une appli et dont la valeur émotionnelle est très variable.

Le résultat, c’est ça :

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Au bout de 6 mois, 50% des objets connectés achetés ne servent plus…

A l’exception des smartphones…

Le côté mono usage, mono appli, une fois que le côté surprise est passé, plus rien ne se passe de nouveau… lassitude…

C’est le syndrome de la yaourtière SEB… c’est tellement ennuyeux et pas bon qu’à la fin on achète les yaourts plutôt que de les faire soi-même.

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Heureusement tout n’est pas perdu : dans la même étude que le slide précédent (celui des 50% d’inutilisation…) il a été isolé les neufs critères que doivent remplir les objets en général et les connectés en particulier pour s’installer et « s’imposer » sans en avoir l’air dans la vie quotidienne des gens :

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Et je suis persuadé que celui qui créera les objets qui s’intègreront dans la fameuse pyramide de Maslow gagnera le jackpot…

Mais aujourd’hui personne n’a été capable de créer la pyramide de Maslow des objets connectés…

Et donc pour faire des objets connectés, non pas des objets qui vont disparaître avec le temps mais des assistants qui s’intégreront dans la vie quotidienne de chacun de la manière la plus effacée et discrète possible afin d’améliorer le confort de nos vie quotidienne active et stressante, nous allons devoir travailler la valeur émotionnelle de l’objet :

Du beau grâce au design,

Des usages qui seront attirer l’utilisateur et le faire rester au-delà des 50 000 premiers pas,

De l’intelligence…

Le tout accompagner d’une technologie puissante mais discrète et dont tout le monde n’a cure…

Il va falloir savoir allier et vendre de l’immatériel et de la durée pour attirer et garder l’utilisateur.

C’est ce à quoi travail Hi ! aujourd’hui et nous vous donnons rendez-vous dans 9 mois pour vous convaincre de la qualité de notre analyse et de notre travail…autour du beau et de l’intelligent… à votre service…

Notre difficulté n’est pas tant de faire un objet connecté mais un objet intelligent et pour cela nous devront réaliser un énorme travail sur le soft et la data :

Collecter,

Trier,

Analyser afin de déterminer des rapports de causes à effets…

Et celui qui gagnera la partie sera celui qui résoudra l’addition suivante :

Maslow (assouvir un besoin perçu comme essentiel)

+ Design (un bel objet)

+ Service (cela devra servir réellement et durablement, accompagner son utilisateur)

+ Data (le pétrole du XXIème et XXIIème siècle)

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